La réintroduction du gypaète en Suisse
Le gypaète est un rapace qui ne peut laisser personne indifférent. De par son envergure, son vol, ses couleurs, il a de nombreux atouts pour séduire les observateurs. Disparu de nos Alpes par notre ignorance et une image faussée de ce grand oiseau, les hommes l’ont chassé jusqu’à sa complète disparition. Il aura fallu attendre 1991 pour la réintroduction de ce rapace en Suisse. De nombreux lâchers sont effectués par la fondation Pro gypaète et aujourd’hui, nous comptons 220 gypaètes dans nos Alpes.
Leur espérance de vie en milieu naturel est d’env 30 ans et leur taux de reproduction est d’un jeune tous les 1 à 2 ans. Il est donc important de voir à long terme le travail de réintroduction de cette espèce.
Se nourrissant essentiellement d’os d’animaux morts, il exerce une fonction importante de nettoyage des montagnes. Cette particularité lui permet de trouver sa place dans le règne animal et de n’être pas en concurrence avec la nourriture d’autres rapaces. Pour disséquer les os trop grands qu’ils souhaitent ingurgiter, ils ont mis en place une technique imparable. Ils volent avec leur festin dans leurs serres et lâchent les os sur des endroits rocailleux. Après de nombreuses tentatives, avec la hauteur et la vitesse, les os se cassent sur les rochers et les bouts peuvent ainsi être facilement avaler.
Pour rechercher sa nourriture, il doit se référer à sa vision, il plane et utilise les thermiques pour gagner en altitude. Il est donc possible de l’observer avec une belle proximité quand il passe proche des falaises ou vole à basse altitude dans certaines vallées.
Il faut compter environ 5 ans pour que le gypaète adulte possède son plumage à tête blanche. Le jeune gypaète sera facilement reconnaissable par la couleur plus sombre et la tête noire. Son évolution verra la couleur de l’intérieur de son oeil changer suivi de son plumage qui va s’éclaircir au fur et à mesure de ses mues.
L’oeil rouge du gypaète fait partie de l’image de démon qu’il a pu porter dans l’histoire. Aujourd’hui, on sait qu’il s’agit en période de reproduction d’un signe en lien avec son degré d’excitation ou de stress.
En observant avec attention les images ci-dessous, vous pourrez constater que les jeunes gypaètes sont également munis de balise GPS pour suivre leur évolution et leur développement. La période hivernale arrive avec son lot de difficultés pour trouver la nourriture. Il faudra se battre contre les éléments et patienter au printemps pour savoir si une nouvelle génération se prépare pour 2023.
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