Le retour des cabris
Dès le plus jeune âge, ils suivent les traces de leurs parents et sont déjà de vrais équilibristes des falaises. Leurs sabots peuvent s’utiliser à la fois comme pince ou comme ventouse antidérapante. Ils ont donc la possibilité de gravir des falaises ou dévaler des pentes avec une extrême déclivité sans perdre la maîtrise de leurs déplacements.
En juillet dernier, j’avais suivi deux cabris qui apprenaient les joies de la montagne et de la survie. Des moments magiques résumés dans un montage vidéo que vous pouvez retrouver ici.
Quelle belle évolution en à peine 2 mois, les cornes ont déjà bien poussées et deviennent très pointues. Leur pelage est devenu plus touffu et leurs silhouettes sont déjà bien musclées. Il est encore très difficile de pouvoir désigner le sexe de ces cabris. L’évolution de leurs cornes nous donnera prochainement des indices utiles.
Suivre sa mère et copier pour apprendre sont les rudiments de la vie. Il est également très important de se nourrir et profiter de la végétation abondante en cette période.
Les bouquetins avalent de l’herbe et les plantes sans les mâcher. Les végétaux vont d’abord dans la panse. Des bactéries transforment à ce moment-là, la cellulose en sucres. Il régurgite ensuite la nourriture, la mâche et l’envoie dans le bonnet, deuxième poche qui retient petits cailloux et parties indigestes. La digestion se termine dans le feuillet et la caillette, troisième et quatrième poches stomacales.
Pour les bouquetins, leur pelage évolue en fonction des saisons et dans quelques mois, leur fourrure va devenir plus longue pour surmonter les températures hivernales.
En décembre prochain, le rut des boucs (bouquetins mâles) reprendra pour confirmer la hiérarchie dans la harde et courtiser les belles étagnes de leur région.
Les cabris devront s’émanciper de plus en plus et gérer leur indépendance. De nouvelles aventures en perspective pour Zoom-Nature.