Animaux libres et sauvages

Les chevreaux du chamois

La photographie animalière est une véritable passion que j’ai cultivée au fil des années. Ce parcours est jalonné de patience, de persévérance et de moments inoubliables. Récemment, j’ai eu l’opportunité d’observer et de photographier des chevreaux, les bébés des chamois. Bien que plusieurs affûts aient été infructueux et que les moustiques aient souvent testé ma patience, chaque sortie a été une aventure enrichissante.

Les débuts et les leçons apprises

Avec plusieurs années d’expérience, j’ai appris que la nature est imprévisible et qu’il faut savoir accepter les échecs pour mieux savourer les succès. Mes premières sorties de l’année pour observer les chevreaux étaient souvent décevantes, les jeunes chamois demeurant invisibles malgré mes efforts. En règle général, les chamois ont leurs habitudes et leurs horaires mais depuis un certain temps, ils sont de plus en plus irréguliers. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Il est difficile de connaître les raisons mais de nombreux événements peuvent influencer leurs déplacements.
Cela me rappelle la chance que j’avais de les voir au quotidien et de me dire que c’était normal. Encore une leçon de vie, de savourer le moment présent car nous ne sommes pas sûr qu’il se réalisera une autre fois.

Après de nombreuses tentatives, j’avoue qu’il était difficile de se motiver à y aller ce matin. Pourtant , j’ai bien fait et j’ai enfin eu la chance d’observer deux chevreaux de l’année. C’était un moment magique, les petits chamois jouant, sautant et exécutant des acrobaties avec une énergie débordante. Sous la surveillance attentive de la harde, ces jeunes chamois exploraient leur environnement avec curiosité et insouciance. Ces instants sont rares et précieux, et j’ai eu le privilège d’être à leur côté durant environ une quinzaine de minutes. Quelques clichés immortaliseront cette belle matinée.

De manière générale, les chamois de cette région sont moyennement peureux mais dès que les jeunes sont là, leur instinct de survie prend le dessus et ils ne laissent personne approcher la harde. Observer ces animaux nécessite donc une discrétion absolue et au moindre signe de danger, ils se réfugient dans les profondeurs de la forêt. A quelques mètres seulement de mon affût. j’ai pu admirer les jeunes de l’année dont les petites cornes commençaient à poindre.

Les conditions de cette journée étaient loin d’être idéales pour la photographie. Le ciel était couvert, le temps orageux et la lumière faible. Mais avec l’expérience, j’ai appris à m’adapter à ces défis.

La photographie animalière est une quête perpétuelle de moments éphémères et de beauté naturelle. Chaque sortie sur le terrain, même les plus infructueuses, enrichit cette aventure continue. Les chevreaux de chamois, avec leur vivacité et leur vulnérabilité, incarnent la merveille et la fragilité de la nature. C’est cette magie que je m’efforce de capturer et de partager à travers mon objectif.

Je suis toujours prêt à retourner sur le terrain, à affronter les caprices de la météo, dans l’espoir de revivre de tels moments d’exception. À bientôt pour de nouvelles aventures photographiques !