Animaux libres et sauvages

L’hyperactive hermine

Nom scientifique : Mustela erminea

En cette période, la neige aurait déjà dû recouvrir les champs et le blanc devrait être prédominant. Une année de plus qui montre que les moyennes des températures évoluent et que nos saisons varient de plus en plus. La faune doit également s’adapter, changer ses habitudes et parfois, elle perd ses repères. Pour les hermines, son pelage brun va se teindre en blanc dès l’automne. Seul le bout de sa queue restera noir. Un mimétisme nécessaire pour se protéger de ses ennemis et ainsi ne pas être une proie facile.

Alors pourquoi conserver un bout de queue noir sur une fourrure immaculée. Selon certaines études, les rapaces en chasse vont principalement se focaliser sur la tache noire de la queue. L’hermine aura donc plus de chance de survie à une attaque peu précise.

Petite carnivore, elle se nourrit principalement de campagnols et autre petits rongeurs. Sa force, sa rapidité et son agilité nécessitent de se nourrir constamment. Elle va donc chasser sur son territoire et pourra se nourrir chaque jour d’un tiers de son poids…soit l’équivalent de 70 steaks frites pour un être humain. (source la Salamandre).

Son territoire peut être très vaste, jusqu’à 100 ha pour une femelle et 250 ha pour un mâle. Il est donc parfois difficile de les observer. La nourriture sera naturellement la raison de sa présence à un endroit ou à un autre.

En cette période, j’ai la chance de la rencontrer sur un spot mais je suis conscient que je dois profiter de ces moments. La prochaine fois que j’y retournerai, elle aura peut-être changer d’endroit et il faudra repartir en repérages. La récompense de pouvoir l’observer à cet instant est donc à profiter pleinement.

Pour cette série de photographies, j’ai tout d’abord été faire des repérages pour me dire que c’est certainement le bon coin. La première fois, je me suis installé au bord du champs et j’ai attendu. Tout d’un coup, un point blanc au loin apparaît. Il disparaît aussitôt et me dis que je suis sur le bon chemin. Je patiente encore quelques instants et observe une tête dépasser régulièrement et observer les environs.

Je m’installe à bonne distance allongé dans l’herbe humide et observe les mouvements. A gauche, à droite, devant et derrière, toujours en mouvement, on se demande où elle va bien pouvoir réapparaître.

Après quelques minutes, elle est à une dizaine de mètres de ma position et j’ai tout l’occasion de lui tirer le portrait. Toujours sur le qui-vive, elle ne sortira complètement qu’à de rares occasions. Après quasi une heure en sa compagnie, elle a disparu. elle reviendra certainement plus tard mais je l’abandonne et espère la revoir quand la neige aura fait son apparition.

L’hermine reste un sujet passionnant qui peut inspirer dans le traitement photo. Quelques exemples en low-key ou en noir et blanc. Histoire de faire ressortir cette belle espèce.

Pour se souvenir des couleurs estivales de l’hermine, vous pouvez consulter l’article de août 2021 consacré à ce petit mustélidé.