Animaux libres et sauvages

Bonheur partagé chez les chamois

Depuis cet été, je suis régulièrement les progrès que réalisent trois jeunes chevreaux. Ils sont nés cette année et font partie de la harde qui séjourne proche de mon domicile. Je me rends donc souvent sur leur territoire et m’autorise à rentrer dans leur forêt.

C’est toujours un moment particulier car ils sont nombreux et sont moyennement réguliers dans leurs horaires. Il est donc souvent difficile d’arriver et de poser un affût avant leur présence. Il est donc primordial de se déplacer avec précaution tout en effectuant des haltes fréquentes pour observer les éventuels mouvements aux alentours.

La semaine dernière, j’ai passé plus d’une heure à quelques mètres d’un chevreau qui profitait encore de la saison automnale. Ces derniers jours, les giboulées ont fait leur apparition et les herbes dont les chamois sont friands sont recouverts d’une fine couchée neige. L’accès à leur nourriture est donc restreint et la période critique hivernale fait son apparition.

Je décide donc de les rejoindre avec précaution pour éviter qu’ils fuient et qu’ils dépensent des calories inutilement à cause de moi. Travailler de manière éthique dans le respect de la nature est une évidence mais il est important de le notifier car malgré les belles proximités, ça reste des animaux sauvages qui doivent survivre dans le règne animal.

Après avoir effectué quelques pas dans la forêt, je repère deux chamois et je décide de suite de ne pas poursuivre mon chemin. Je m’installe donc à une cinquantaine de mètres et m’assieds au pied d’un arbre.

Une fois installé, je constate que de nombreux chamois sont déjà présents. Leur mimétisme dans cette forêt est élevé et il est difficile de les voir clairement. J’évite tout mouvements brusques et laisse mon appareil à proximité. Je patiente et observe attentivement les différentes scènes de vie de la harde.

Après seulement quelques minutes, l’ensemble de la harde se déplace et viens dans ma direction. Ils savent que je suis là mais n’ont pas l’air de me craindre. Je suis très surpris que les chèvres (les mères) laissent les chevreaux éveiller leur curiosité en s’approchant à seulement quelques mètres de ma position.

Le temps de réaliser ce qui m’arrive, je prends mon appareil photo et commence à tirer le portrait de mes voisins. Les couleurs de la forêt amèneront un arrière-plan et un joli bokeh pour les nombreuses photographies prises.

Après plus d’une heure passée en leur compagnie, je m’éclipse en les laissant à leurs activités. Une nouvelle expérience en leur compagnie qui restera gravée dans ma mémoire.

Une vidéo est cours de réalisation et sera prochainement disponible dans la section galerie.