Animaux libres et sauvages

Le Tichodrome échelette

nom scientifique : Tichodroma muraria

Il s’agit du seul représentant de la famille des « Tichodromidae » donc un oiseau unique au monde.
Un petit oiseau montagnard (16-17cm) avec des couleurs vives sur ses ailes et un comportement qui vaut bien son surnom d’oiseau papillon.

Tichodrome signifie « qui court rapidement sur les murailles », du grec teichos, mur, et dromas, qui court rapidement. 

En règle générale, on rencontrera cet oiseau principalement au-dessus de 1000m d’altitude.  Cependant en période hivernal, il peut rejoindre des altitudes plus basses voir jusqu’en en plaine pour trouver sa nourriture. 

Ses lieux de prédilection sont naturellement les falaises et parois abruptes mais il peut également apprécier les vieux murs de nos monuments comme les églises ou autres châteaux.

Le tichodrome explore les falaises de bas en haut et progresse de cavités pour trouver sa nourriture. Son bec allongé et fin est une arme efficace pour atteindre les insectes cachés dans les interstices des rochers.

Sur les photographies ci-dessous, vous observerez ce long bec et son agilité à s’agripper facilement aux parois.

Cet oiseau est relativement peu farouche mais sa taille et son mimétisme peuvent le rendre invisible sur les roches. Il utilisera la couleur grise de son plumage pour disparaître auprès d’éventuels prédateurs. 
Cette maîtrise du camouflage peut se voir sur les deux images ci-dessous.

Sur la première image, on peut le distinguer par les couleurs rouges de ses ailes mais le verrez-vous sur la seconde ?

Les densités enregistrées chez cette espèce sont assez mal connues car ses nids sont souvent dans des parois extrêmement peu accessibles et cachés.

Toutefois, en Suisse, des densités de 3-4 couples pour 100km² ont été notées. Selon vogelwarte.ch, la population entre 2013-2016 se monte entre 1000 à 2500 couples en Suisse.

Des chiffres certainement inférieurs à la réalité car cet oiseau niche dans des endroits difficiles d’accès et sa petite taille augmente la difficulté de l’observer sur les grandes falaises de nos Alpes.

La prochaine fois que vous serez en montagne, j’espère que vous observerez différemment ces grandes falaises et que vous aurez l’opportunité d’apercevoir cet oiseau magique et coloré.